Sexualité et hypermodernité

Parsami Benyounes

Sexualité et hypermodernité

5ème Colloque de la Société Française de Psychanalyse Intégrative : « sexualité et hypermodernité ». Le 25 Septembre 2021 à Paris.


Réflexions sur l’amour, le désir et l’intimité au 21ème siècle

Le Docteur Alberto Eiguer, Marie Bergstrôm et Pierre Willequet en seront les principaux intervenants.

La vision de Freud

La question de la sexualité constitue l’alpha et l’oméga de la pensée de Freud. Il a découvert très tôt que la libido était au cœur de toute vie psychique. De ce fait, on lui adresse de nombreux reproches aujourd’hui, notamment l’hypersexualisation. Certes, Freud dit bien que la sexualité infantile est à l’origine de la formation de l’inconscient; selon lui, l’enfant étant incapable de symboliser et de métaboliser les messages qui lui parviennent de l’univers sexuel adulte refoule ses pulsions. Ces forces refoulées sont confrontées aux tabous et aux interdits et génèrent des névroses. Plus récemment, l’Ecole anglaise et Lacan en France se sont appropriés ces bases de la pensée freudienne pour requestionner le sexuel.

La vision de Freud et de certains de ces successeurs reste néanmoins marquée par une époque : celle de la société du XIX siècle et de la première moitié du XXème siècle. Or, l’évolution sociale – notamment via l’assouplissement des interdits et des tabous mais aussi la mise en avant du diktat de l’épanouissement personnel – a entraîné nombre de mutations psychiques et une évolution notable dans les pathologies.

Qu’en est il aujourd’hui ?

Aujourd’hui, psychanalystes intégratifs du XXIème siècle – sont confrontés dans la pratique à une augmentation des états-limites. Pour cette catégorie de patients, la frustration et les interdits sont difficiles à supporter. De ce fait, ils privilégient l’agir voire le passage à l’acte. Le pulsionnel n’est ni pensé, ni élaboré mais agi, la décharge pulsionnelle signe un retour massif du refoulé. Pour les états-limites, il est plus facile de faire que de dire.

En parallèle – dans notre société hypermoderne – l’hyperchoix, l’hyperconnectivité, la poussée de l’individualisme, le déclin des religions et des idéologies – ont des conséquences importantes sur la relation à la sexualité et bouleversent la conception de l’amour, du désir et de l’intimité : accès précoce à la pornographie, addictions au sexe, relations construites sur un modèle économique néolibéral, revendications de liberté, polyamour, affirmation du genre et besoin d’être aimé traversent notre société hypermoderne, et interrogent les relations narcissiques et objectales.

Faut-il encore parler de sexualité au singulier ?

Quelle place pour la sexualité dans notre société hypermoderne marquée par l’hyperpulsionnel et les aspirations sans limites ? Quelles incidences sur la conception de l’amour, la place du désir et le rapport à l’intimité ? Comment l’exposition de et à la sexualité transforme t-elle pratiques et fantasmes ? Quel regard porter en tant que psychanalyste intégratif  sur ces questions et ces évolutions ?

La SFPI invitera des spécialistes de sciences humaines de sensibilité différente pour élargir la réflexion sur ces questionnements dans la pratique, les référents théoriques et les dispositifs spécifiques tant en approche individuelle que groupale.


Lieux

Paris

Date

25 Septembre 2021


> Information

Programme

Inscription

> Renseignement

www.sfpsychanalyseintegrative.fr


Source :  www.santementale.fr


À propos de l’auteur

sami Benyounes administrator

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