LA PÉDAGOGIE

Au préalable, il est important de préciser que les formations dispensées s’adressent à des professionnels de la santé mentale en exercice. Nous nous inscrivons dans le mouvement des psychothérapies relationnelles.

Les blocs

Les stagiaires sont accompagnés à travers trois blocs d’apprentissage :

1. La théorie, notamment à travers des lectures approfondies. Voici comment se présente notre bibliothèque ! 

  • 1ère étagère : Théorie du self, théorie révisée du Self 
  • 2ème étagère : Les auteurs des relations d’Objets en psychanalyse qui ouvrent à l’approche multi-modale.
  • 3ème étagère : Les auteurs des neurosciences affectives

2. Des « practicums » qui permettent aux stagiaires de s’exercer aux concepts proposés : C’est surement les exercices qui permettent de se retrouver au plus proches de la réalité pratique et de ce qui peut se passer en séance. En particulier dans la formation intensive avec les practicums stables.

3. Des « expérientiels didactiques » pour un apprentissage par « capillarité » ! 

Autrement dit, le formateur prend le « risque » devant les stagiaires de se prêter à l’exercice qu’il enseigne :

  • Afin de permettre une modélisation
  • En transmettant par démonstration
  • La partie didactique permet aux stagiaires d’avoir accès à la partie réflexive et affective après la dimension interactive de la séance.

Le processus

Ces « blocs » d’enseignement permettent d’acquérir les trois compétences nécessaires pour garantir une bonne pratique de la PGRO.

Les stagiaires sont évalués à travers des critères de compétence : voir document pdf (grille de compétence)

Ce document est inspiré du Manuel pour la supervision didactique (2010)  du CIG (Centre d’intégration Gestaltiste de Montréal) ainsi que des éléments développés dans la formation sur la Neurothérapie des relations d’objet, Bertrand & Gravouil (2011). Sur le document ci-dessus en pdf, la version non détaillée, nous vous présentons ce qui est suggéré par Delisle et Girard (2010) ainsi que par Bertrand & Gravouil (2011) comme le profil de compétence d’un psychothérapeute PGRO. Ce profil est une tentative d’opérationnalisation d’une évaluation devant permettre de reconnaître les compétences et les carences d’un thérapeute dans une perspective de développement continu.

Il s’agit d’établir un profil de compétence plus ou moins explicite ou mesurable pouvant rendre objective l’évaluation des compétences d’un thérapeute. Évidemment dans un processus d’acquisition de compétences dans un champ aussi complexe qu’une psychothérapie relationnelle, dans laquelle les éléments implicites ont une grande importance, l’aspiration à une objectivité sans faille est une utopie.

Néanmoins, selon Delisle et Girard (2010) : » … même imprécis, même baigné de flou artistique, ce profil doit bien exister puisque nous sommes tous en mesure de nous faire une opinion du niveau de compétence de quelqu’un, à force de le regarder travailler. » Voyons donc ces compétences comme des balises pouvant nous permettre de vous guider et de vous accompagner dans votre engagement dans ce processus d’apprentissage explicite et implicite.

Les 3 compétences

Les compétences en PGRO ont été conceptualisées au nombre de trois. Il s’agit des compétences : réflexive, interactive et affective. Chaque compétence est constituée de différents éléments qui sont explicités dans la grille que nous vous soumettons. Cette grille bien qu’incomplète et subjectivement objective ou objectivement subjective servira de balise dans l’acquisition des compétences comme thérapeute PGRiste.

Si vous vous rappelez les concepts mathématiques de la théorie des ensembles nous pourrions imaginer un tableau qui illustre la compétence ultime en psychothérapie à l’intersection des trois ensembles de compétences, qui regroupe des éléments qui appartiennent aux trois ensembles. Parfois des éléments appartiennent à deux ensembles et parfois demeurent spécifiques à l’ensemble d’origine. Par exemple une intervention issue de la compétence réflexive qui n’est pas en phase avec l’affect présent et qui est faite sur un ton froid et distant vs une intervention judicieusement choisie qui respecte la tonalité affective et offerte sur un ton de respect et de validation.

Chacun des éléments de l’ensemble est évalué en utilisant le langage alphabétique où la lettre C représente le seuil acceptable de maîtrise de cet élément.

L’évaluation

L’évaluation des compétences se fait au cours de la formation cycle intensif et la formation psychopathologie afin de répondre au processus de certification. Par ailleurs toutes les formations sont proposées aux professionnels dans le cadre de leur formation continue au service de leur développement. Nous accordons de l’importance à la responsabilisation du stagiaire quant à son développement.

Les exercices mise en place au cours des formations, sont créés et adaptés à partir des recherches sur le développement du thérapeute notamment à partir des travaux de Orlinsky ainsi que Ochberg sur le traumatisme vicariant (ou traumatisme par procuration).

Car au-delà de transmettre une approche thérapeutique, qui a fait ses preuves, nous avons le souci de transmettre une écologie du thérapeute dans sa pratique par la discipline de la compétence affective. Celle-ci est essentiel pour la préservation de la santé du soignant.

La certification 

Une fois la certification obtenue et afin de rester accrédité après 5 ans au sein de NGI pour être référencer. Les professionnels doivent pouvoir justifier d’au moins 25 heures de supervision didactique auprès d’un superviseur PGRO accrédité et au moins 90 heures de formations continue dans un institut de formation du champ de la psychothérapie pendant les 5 ans.

Pendant le cursus de formation, il est fortement conseillé de suivre une psychothérapie (individuelle et/ou groupe) qui ne sera pas assurée par NGI et les formateurs, superviseurs de l’institut. Nous ne souhaitons pas de superpositions entre la thérapie du stagiaire et son enseignement. La thérapie personnelle se déroulera hors Institut mais celle-ci est nécessaire en parallèle du protocole de formation.

En conclusion, le thérapeute PGRiste est en recherche permanente sur son développement et se tient informé des dernières avancées dans son domaine d’intervention.


Voir également :  Les Professionnels  /  Les Formations / L’Institut