Journée scientifique du Groupe de recherche psychopathologique clinique (GRPC) : les folies paternelles. Le 25 janvier 2020 à Paris.
Cette confidence de Freud (lettre à Fliess du 8 février 1897), longtemps censurée par Anna, sa propre fille, rappelle que la naissance de la psychanalyse est inséparable des excès d’un père séducteur et de leurs conséquences hystériques. La folie maternelle, celle qui fait de l’enfant tant aimé « le substitut d’un objet sexuel à part entière », ne s’imposera que plus tard sous la plume de Freud. Lacan ne se privera pas du plaisir du jeu de mots : « Pervers… vers le père. »
C’est pourtant l’image inverse, celle d’un père confondu avec sa fonction de tiers séparateur entre la mère et l’enfant, représentant l’ordre symbolique et ses interdits, brisant la confusion incestueuse au profit de l’ouverture au socius et à la vie de l’esprit, c’est l’image de ce père médiateur « endiguant la puissance du sexe féminin et portant l’obéissance à la loi » qui est devenue la référence psychanalytique obligée, celle d’un Père en majuscule.
À l’image de celle du père du Président Schreber, pédagogue reconnu, enseignant l’art et la manière « de se rendre maître de l’enfant pour toujours », et ne laissant d’autre issue à son propre fils que « l’échappée » psychotique.
Un siècle de « révolution » sexuelle et de bouleversements dans la parentalité n’a pas laissé indemne l’ordre patriarcal et sa filiation patrilinéaire. De quelle façon ces changements anthropologiques profonds, sinon « fous », affectent-ils le devenir-père, tant le désir d’enfant chez un homme que sa relation à « l’enfant qui paraît » ?
Lieux
Paris
Date
25 Janvier 2020
> Informations
> Renseignement
Source : www.santementale.fr
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