24e Journée toulousaine de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, sous le thématique « soins en santé mentale : que voulons-nous et que pouvons-nous faire ? ». Le 19 septembre 2019 à Toulouse (Université des sciences).
En France, la psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent est en difficulté. Certains, avec un peu de complaisance, l’annoncent déjà disparue. D’autres voudraient la transformer complètement, la couper de ses fondations, la faire plier aux exigences d’une médecine qui se veut moderne, normalisante, scientifique. D’autres encore en sont tellement satisfaits qu’ils n’envisagent pas une seule seconde de remettre au travail son organisation, son fonctionnement et ses références.
«Dès lors qu’autrui me regarde, j’en suis responsable»
Emmanuel Lévinas, Ethique et infini (1982
Les besoins n’ont jamais été aussi bien repérés, les apports théoriques et les connaissances scientifiques n’ont jamais été aussi riches, la sensibilisation, les attentes et l’implication des parents n’ont jamais été aussi importantes. La bonne volonté des uns et des autres pour enterrer quelques vielles haches de guerres et combattre certaines représentations n’a jamais été aussi présente. Même si l’avenir de la démographie médicale est sombre, des centaines de professionnels, aux métiers très divers, aux formations multiples, contribuent sur tous les territoires, au plus près des bassins de vie, à la prévention, au diagnostic et aux soins en santé mentale. De jeunes médecins choisissent cette voie avec enthousiasme et implication. Les généralistes, les pédiatres repèrent de plus en plus la santé mentale de leurs jeunes patients comme l’une de leurs missions majeures.
Les rapports se multiplient pour tirer la sonnette d’alarme et rappeler l’utilité et la pertinence de cette discipline médicale : Défenseur des enfants, Mission sénatoriale, Inspection Générale des Affaires Sanitaires, rapport Moro-Brison… Les politiques nous annoncent un soutien, très attendu. Que voulons-nous ? Que pouvons-nous ? D’un côté nous avons l’idéal des pères fondateurs de la pédopsychiatrie, nourri d’humanisme, de psychanalyse, de sectorisation et de thérapie institutionnelle. De l’autre côté, la réalité soumise aux injonctions paradoxales : des soins dits « en mode dégradé » ou coordonnés par des plateformes téléphoniques, et des recommandations qui exigent la qualité, la continuité et la densité des interventions. Il doit bien exister un compromis raisonnable qui permette d’envisager le soin aux enfants et aux adolescents en souffrance psychique de façon humaine, pas trop morcelée, pas trop discontinue, suffisamment prévenante et avec une égalité d’accès.
Cette journée est organisée dans l’esprit d’un débat, s’appuyant sur les éclairages de praticiens et de chercheurs et sur les échanges avec les participants.
Avec la participation du Pr. Catherine JOUSSELME (Fondation Vallée, Gentilly) et du Pr. Bruno FALISSARD (Maison de Solenn, Paris).
Lieux
Université des Sciences – Toulouse
Date
19 Septembre 2019
> Information
Cliquez ici pour accéder au lien d’inscription (PDF)
> Renseignement
Jean-Philippe Raynaud – 05 61 77 60 74
abasolo.p@chu-toulouse.fr
Source : www.santementale.fr
Bonjour je suis intéressée pour participer à votre journée de psychiatrie de l’enfant. Quelle est la date exacte ? Le 19 septembre ou le 12 septembre ?
Cordialement
Pascale Manuello (sociologue, LISST-CNRS, Université Jean Jaurès Toulouse)
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