Pour contribuer au rétablissement !

Parsami Benyounes

Pour contribuer au rétablissement !

« Informer, Annoncer, Parler… pour contribuer au rétablissement » Deuxièmes Journées de psychiatrie adulte de la Fédération française de psychiatrie. Les 11 et 12 mars 2019 à Paris, Amphithéâtre Laroque du Ministère de la santé. 



« Je ne suis pas fou… ni handicapé ! »

Voilà une protestation bien souvent entendue, de la bouche du patient ou portée par un proche, montrant combien il est difficile de se sentir atteint dans son propre sentiment d’intégrité mentale. Cette notion comprend peut-être cette difficulté profonde à soutenir la conscience d’une perturbation, sans qu’elle ne soit assortie d’une blessure narcissique inacceptable.

La difficulté et la gêne à poser un diagnostic lorsqu’il s’agit de santé mentale !

Si les patients rencontrent inévitablement cette problématique, les professionnels de santé et tout particulièrement les psychiatres sont aussi touchés par la gêne à porter un diagnostic de maladie mentale ou à certifier un handicap. Par un tel acte performatif, ils peuvent craindre d’accabler le présent et de nuire à l’avenir du sujet concerné.

L’inquiétude est forte dans les deux sens ! Celui d’une sous-estimation des troubles amenuisant les chances de soins, comme celui d’une sur-estimation prompte à grever le pronostic. Mais on sait également combien la reconnaissance officielle d’une affection et d’un handicap peut avoir d’importance dans l’investissement du soin et sa dynamique.

La science psychiatrique a évolué au cours du temps… Il ne s’agit plus aujourd’hui de vision pessimiste mais plutôt de se demander comment contribuer au rétablissement ?

Passant du concept de maladie mentale à celui de trouble psychique, la psychiatrie s’est extraite progressivement des notions classiques. Celles-ci très ancrées dans une vision pessimiste, marquée par la permanence et la fatalité. Elle s’est ouverte progressivement à la possibilité d’une maladie en mouvement et donc sur l’espoir d’un rétablissement, issue favorable d’une capacité évolutive.

Et au-delà, le champ des possibles s’est sans doute un peu plus ouvert avec la notion de santé mentale ouvrant aux patients classiquement « en rémission » la perspective d’un rétablissement. Resterait aujourd’hui à en mesurer l’impact, selon le contexte de soins : en psychiatrie publique, les soins restent très marqués par la durée et la lourdeur de certains troubles aux effets de handicap important.

Les questions qui seront abordées lors de ces journées pour contribuer au rétablissement :

Comment le psychiatre et les soignants en psychiatrie peuvent-ils s’appuyer sur ces notions de maladie mentale ou de handicap psychique, pour organiser l’alliance thérapeutique nécessaire ?

Comment (faire) reconnaitre la maladie sans qu’elle fasse violence, mais que la prise en compte de cette maladie et du handicap induit nourrisse suffisamment l’espoir de “s’en sortir” ?
Quelles voies nouvelles aujourd’hui dans cette perspective ?


Lieux

Paris

Date

11 et 12 Mars 2019


> Renseignement :

01 48 04 73 41 – contact@fedepsychiatrie.fr – www.fedepsychiatrie.fr


Source :  www.santementale.fr


À propos de l’auteur

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