Après avoir écrit un article en décembre 2018, intitulé « Les neurosciences », qui permettait de retracer mon intégration des neurosciences affectives en passant par la Psychothérapie du Lien, jusqu’à la création de NGI. Je vais vous proposer une série d’articles sur trois auteurs que nous intégrons dans notre enseignement : Panksepp, Schore et Fonagy. D’autres sont encore à l’étude comme Siegel et Porges par exemple.
Revenons à Panksepp qui est l’auteur que nous aborderons dans cet article !
Mon premier auteur sur ces questions fût Schore, fin des années 90 en même temps que ma rencontre avec G. Delisle. Je découvris plus tard Jaak Panksepp qui fût le premier a utiliser la terminologie « Neurosciences affectives » avec son livre du même nom sorti en 1998.
Panksepp, avec ses équipes, ont centré leur recherche sur le cerveau « instinctif » pour mieux comprendre les sentiments et les liens sociaux, notamment chez les mammifères. Leur hypothèse de travail se fonde sur le postulat que l’évolution du cerveau est basé sur une structure affective. Sur cette base affective instinctive, le cerveau a évolué, pour arriver à une conscience de l’autre plus au moins développée selon les mammifères. Cela permet d’appréhender comment la pulsion est au service de la relation et non l’inverse !
Son travail va mettre en lumière sept systèmes motivationnels (ou système de survie) que nous avons tous à la naissance. Les 7 systèmes sont : SEEKING, CARE, PLAY, LUST, RAGE, FEAR et GRIEF/PANIC.
C’est un souhait de l’auteur de garder cette terminologie en caractère majuscule pour parler des systèmes motivationnels afin de ne pas les confondre avec les noms usuels :
Après vous avoir sensibilisé sur les différents systèmes, je vous présente le schéma élaboré, par Joanne Cyr psychiatre et formatrice à NGI, sur l’articulation des systèmes motivationnels de Panksepp et les travaux de Porges.
C’est une grille de lecture avec laquelle nous travaillons et que nous enseignons aux élèves. Après plusieurs années de travail clinique et de recherche, je fais la proposition suivante, qui donne du sens aux enjeux développementaux dans le développement psycho-affectif travaillé en Psychothérapie du lien.
Les systèmes motivationnels à coloration positive comme CARE, PLAY et LUST sont les « racines » des enjeux d’attachement (CARE), d’Estime de Soi (PLAY) et Amour et sexualité (LUST).
Cela permet de saisir la complexité à la fois des enjeux développementaux dans leur dynamique relationnelle mais surtout comme des processus de survie instinctifs qui recherchent un environnement « sécure » pour structurer la relation.
Et vous ? Chers lecteurs et lectrices quelles connaissances avez-vous de vous sur ces questions ? Vous pourrez réfléchir à ces questions dans le cadre de la formation certifiante « Cycle Intensif » mais également lors de la formation « Psychothérapie du Lien et NSA » !
Lors du prochain article, après les systèmes motivationnels de Panksepp, je vous parlerai de l’importance des travaux de Schore dans une approche thérapeutique relationnelle.
> Formations en liens avec cet article :
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